Normes ESG et reporting extra-financier : le nouveau défi comptable des entreprises

Introduction Depuis 2024, la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) impose à de nombreuses entreprises un reporting extra-financier. En 2025, cette nouvelle obligation transforme le rôle de la comptabilité, qui doit intégrer des dimensions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).

1. Une obligation légale en pleine expansion La CSRD s’applique progressivement à un nombre croissant d’entreprises : en 2025, les sociétés de plus de 250 salariés ou réalisant plus de 40 M€ de chiffre d’affaires y sont soumises. Elles doivent publier un rapport ESG selon les normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards).

2. La méthodologie du reporting ESG Ce reporting couvre les émissions de CO2, la consommation d’eau, la mixité, les conditions de travail, la politique déontologique, etc. La comptabilité doit recueillir, structurer et fiabiliser ces données, souvent issues de plusieurs services.

3. Les outils à mettre en place Des logiciels ESG (Greenly, Diligent ESG, Plan A) facilitent la collecte et l’analyse. Le service comptable devient garant de la traçabilité des données, en lien avec les directions RH, QHSE et RSE.

4. Enjeux de transparence et de marque employeur Les données ESG influencent la confiance des investisseurs, des clients et des partenaires. Elles renforcent également l’attractivité employeur, à l’heure où les générations Y et Z recherchent du sens au travail.

5. Le rôle du comptable de demain Le comptable devient un acteur du pilotage durable de l’entreprise. Il collabore avec les responsables ESG pour définir les indicateurs, vérifier leur cohérence et produire des données fiables, comparables et auditables.

Conclusion En 2025, la comptabilité ne se limite plus à la performance financière : elle devient aussi le garant de la performance durable. Le reporting ESG s’impose comme un enjeu stratégique, technique et humain à ne pas sous-estimer.